On en parle depuis longtemps mais cette fois,
c'est la bonne !Vendredi la compagnie américaine Norwegian Cruise
Line a annoncé son entrée en bourse. Cotée au NASDAQ de New York sous
l’appellation NCLH (NCL Holding), elle a lancé une offre publique initiale
portant sur la vente de plus de 23.5 millions d’actions au prix de 19 dollars
l'unité, permettant de lever 446.5 millions de dollars. Et ce début en bourse
est très prometteur puisque vendredi, pour son premier jour de
cotation, le titre s'appréciait à 24 dollars. En plus de ces actions, NCL
a également lancé une souscription sur une durée de 30 jours portant sur plus
de 3.5 millions de titres supplémentaires. La compagnie ouvre 12% de son
capital, les 88 autres demeurant détenus par Genting Hong Kong, ainsi que les
fonds d'investissement Apollo et TPG Viking.
Numéro 3 mondial de l’industrie de la
croisière, NCL est entrée une première fois en bourse en décembre 1999. Mais, à
peine cotée, pour faire barrage à une OPA de Carnival Corporation, leader
mondial du secteur, la compagnie s’était adossée à la holding asiatique
Genting (via sa filiale malaisienne Star Cruises), qui deviendra finalement le
prédateur en prenant le contrôle à 100% de NCL. Alors que cette filiale était
déficitaire, Star Cruises avait cédé à l’été 2007 la moitié de son capital
(pour 1 milliard de dollars) au fonds d’investissement Apollo Management, qui
redressa NCL et lui permit de renouer avec les bénéfices.
Norwegian Cruise Mine aligne aujourd’hui une flotte
de 11 paquebots exploités sous les marques NCL et NCL America. Deux autres
navires de 146.000 GT et 4000 passagers, les Norwegian Breakaway et Norwegien
Getaway, entreront en service en avril 2013 et avril 2014. Une unité plus grosse (163.000 GT et 4300 passagers), doit suivre en octobre 2015...le Breakaway + plus.
Croisières, gastronomie, shopping, le tourisme explose sous différentes formes.
Malgré la crise, il reste dans le monde entier un poids lourd de l’économie.
«Le succès des croisières ne se dément sur aucune mer du globe», affirme Marianne Chandernagor, la commissaire générale du Salon mondial du tourisme à Paris. En dépit du naufrage du «Concordia» au large des côtes italiennes, qui fit 32 morts en janvier dernier, le secteur n’a connu qu’un léger flottement dans les mois qui ont suivi l’accident : il a très vite repris du souffle. C’est même l’un des rares à enregistrer une aussi belle croissance. En 2009, 17 millions de personnes dans le monde ont embarqué sur un paquebot, soit une hausse de 18,9% par rapport à 2005 et de 81% par rapport à 2000. Au niveau mondial, les croisières pèsent aujourd’hui en dollars US à 41,97 Milliards.
«Ce type de voyage conserve encore une image “seniors”, alors qu’en réalité il est très en vogue auprès des populations plus jeunes, notamment des familles», poursuit Marianne Chandernagor. On estime à 42 ans l’âge moyen des croisiéristes. De plus en plus de jeunes couples avec enfants affectionnent ces villes flottantes, équipées d’aquaparcs géants, de patinoires et de salles de cinéma en relief. Etonnant ? «Pas vraiment, puisqu’en dix ans le prix moyen des croisières a diminué de près de 30%».