jeudi 25 octobre 2012


La catastrophe de Fukushima avait immédiatement entraîné un gel des nouveaux chantiers nucléaires sur le sol chinois, en même temps qu'elle avait poussé les autorités à effectuer un audit sur la sûreté de toutes les centrales en fonctionnement ou en construction. Si les grandes lignes des résultats ont été rendues publiques il y a quelques mois, on attendait toujours, depuis, que le gouvernement autorise la reprise des projets nucléaires dans le pays. C'est chose faite depuis hier soir  


Sur son site internet, le gouvernement a annoncé qu'il allait à nouveau approuver des chantiers nucléaires. Mais la catastrophe de Fukushima a changé la donne. D'une part, Pékin opte pour la modération concernant le nombre de nouvelles centrales à construire. Dans son rapport, le gouvernement parle de reprendre les travaux « à un rythme raisonnable ». Un langage très différent du triomphalisme ambiant il y a deux ans en Chine. D'autre part, pour des raisons de sûreté également, les autorités ont décidé de n'autoriser que les projets situés dans les zones côtières. Des voix critiques se sont en effet exprimées, ces dernières années, concernant la construction de centrales sur des fleuves sujets à des sécheresses de plus en plus récurrentes. Enfin, le document du gouvernement précise que tous les nouveaux équipements devront se conformer aux exigences de sûreté de troisième génération. Areva et Westinghouse, avec leurs réacteurs baptisés respectivement EPR et AP1000, sont donc plus que jamais dans la course, même si les industriels chinois ambitionnent également de construire à moyen terme leur propre réacteur de troisième génération. 

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