mercredi 30 janvier 2013

Aujourd'hui 14h0


Le dollar américain s’est considérablement renforcé ces derniers temps, s’appréciant par rapport à la plupart des autres grandes devises (à l’exception de l’euro et des monnaies scandinaves), alors même que l’indice S&P500 enregistrait, la semaine dernière, des chiffres record depuis fin 2007

Le dollar américain (USD) s’est considérablement renforcé ces derniers temps, s’appréciant par rapport à la plupart des autres grandes devises (à l’exception de l’euro et des monnaies scandinaves), alors même que l’indice S&P500 enregistrait, la semaine dernière, des chiffres record depuis fin 2007. La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, prévue demain, pourrait permettre au dollar d’entamer une croissance soutenue. Dans le cas contraire, le marché devrait rapidement trouver un autre élément déclencheur. Deux facteurs ont maintenu le dollar américain dans le panier des super-monnaies du G3 (dollar, euro et yen japonais).
En premier lieu, comme évoqué la semaine dernière, le gouvernement japonais, issu de la nouvelle majorité du Parti libéral-démocrate, essaie explicitement d’affaiblir la monnaie nippone. En conséquence, le yen s’est déprécié spectaculairement du fait des craintes grandissantes que la Banque du Japon perde de son indépendance lorsque son nouveau gouverneur prendra ses fonctions, en avril. En deuxième lieu, l’euro, moribond depuis longtemps, a connu un rebond impressionnant, grâce aux efforts couronnés de succès de Mario Draghi et des politiques européens dans la lutte contre la spéculation monétaire et le spectre d’une fin imminente de l’Union européenne (UE). Ces deux développements montrent que, ni la dépréciation du yen, ni le rebond de l’euro, ne sont justifiés.
La réunion du FOMC de demain décidera si la reprise entamée par le dollar américain s’amplifiera et prendra le pas sur la vigueur de l’euro. Malgré les nouveaux efforts d’assouplissement considérables annoncés en septembre et en décembre, il est de plus en plus évident que les membres du FOMC, redoutant la formation d’une nouvelle bulle d’actifs, s’inquiètent des conséquences de la politique de la Fed. Le président de la Fed a, d’ailleurs, lui-même évoqué des «conséquences non désirées» en réponse à la question d’un journaliste, lors de la conférence de presse du mois de décembre. On peut se demander pourquoi cette phrase est passée inaperçue?

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